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Isabelle Dubar • Distributrice

"Beaucoup de charme"

par 

- Une distributrice engagée au service des jeunes réalisateurs et du cinéma d’auteur

A la tête de la société indépendante ID Distribution qu’elle a fondée en 1997, Isabelle Dubar s’est toujours investie dans la diffusion d’un cinéma de qualité. Ayant notamment sorti en salles en 2004 Anyway the wind blows du Belge Tom Barman, et Manifesto de l’Espagnol Joaquin Oristell, elle a également distribué en avril dernier Private de l’Italien Saverio Costanzo et a lancé le 20 juillet Le ciel tourne de l’Espagnole Mercedes Alvares sur une combinaison de 15 copies.

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Cineuropa : Qu’est-ce qui vous a poussé à distribuer Le ciel tourne?
Isabelle Dubar : Je l’avais raté à Rotterdam et je l’ai découvert au festival de Buenos Aires en avril dernier. C’est un film qui m’a énormément plu. Sa poésie, sa tendresse, son humour, tout cet ensemble de qualités avait beaucoup de charme. J’ai déjà distribué des documentaires et à partir du monment où j’estimais qu’il avait sa place en salle, il n’y avait pas de raison d’hésiter.

Comment s’est déroulée la phase promotionnelle?
Ce type de film a évidemment besoin d’un fort soutien de la presse. Nous avons décidé de le sortir cet été car le public a un peu plus de temps, il y a un peu plus de place dans les salles et d’espace dans la presse. A la rentrée, il aurait eu beaucoup moins de chances d’exister. Il y a une part de risque avec des sujets un peu pointus mais c’est le jeu car le public n’est pas toujours disponible et il existe beaucoup de paramètres qu’on ne peut pas maîtriser. Il faut toujours une espèce de petit miracle. Même si on travaille du mieux possible, qu’on a les bonnes salles, que la presse est favorable, tout dépend de la concurrence, de la météo... Mais les exploitants ont aimé le film et nous aurons des salles art et essai mais aussi l’UGC Ciné Cité Les Halles et les 7 Parnassiens à Paris. Notre objectif est de réaliser au moins 20 000 – 25 000 entrées.

Vous distribuez régulièrement des films d’auteur européens. Est-ce difficile d’attirer le public français vers ces cinématographies?
La concurrence est très importante car le monde entier produit des films. En France, nous avons la chance d’avoir un bon réseau de cinémas art et essai et un public cinéphile que n’ont pas forcément les autres pays. Ces derniers sont souvent coincés entre le cinéma américain et la production nationale, ce qui ne laisse pas beaucoup de place pour d’autres cinématographies. Par ailleurs, la surenchère à l’achat pour les films ne s’est pas calmée. Il faut être là au bon moment et avoir les bons arguments. Car le vendeur ne choisit pas forcément celui qui met le plus d’argent en minimum garanti car le type de sortie que l’on offre peut aussi entrer en ligne de compte, le distributeur qui sera le plus adapté à un film particulier... Dans la mesure du possible, nous essayons de nouer une relation avec les réalisateurs, de les accompagner.

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